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Blythe Masters’ melody

Dimensions : 81 x 130 cm

Huile et acrylique sur toile

 

Blythe Masters incarne à elle seule les excès de la finance internationale. Cette Britannique de naissance, diplômée de Cambridge, siége au conseil d’administration de la « JP Morgan bank » de New York. Connue et adulée dans sa sphère professionnelle, elle doit sa notoriété à l’invention de la formule des « Credit default swaps ». Ce produit financier sensé sécuriser le capital-risque des établissements bancaires prêteurs d’argent, allait subjuguer le microcosme des spéculateurs, sans que nul n’entrevoie la faille d’un système profitable lorsque l’économie est florissante, mais mécaniquement dévastateur, en cas de déficience généralisée des créanciers.

 

La mauvaise graine était semée, qui, par effet domino, allait gangrener durablement l’économie mondiale, lorsque la croissance s’effondra aux Etats-Unis, dopant un chômage dont les conséquences allaient engendrer la crise immobilière dite des « subprimes », acculant les banques occidentales à la faillite et aboutissant à la crise boursière de 2008.

 

Cette figure emblématique de l’ultralibéralisme m’a inspiré ce pamphlet illustré où je l’ai représentée sous les traits d’une sirène charmant de son chant le monde de la finance, en référence à « l’Odyssée » d’Homère. Pour symboliser l’aveuglement des banquiers spéculateurs, j’ai complété le tableau par une autre référence littéraire, celle des moutons de Panurge de Rabelais. Ici, l’oncle Sam incarne le marchand cupide entraîné vers la noyade, dans l’élan stupide et suicidaire du troupeau qu’il convoitait à vil prix. Que porte-t-il sous son bras ?…

 

Dans un monde idéal, les responsables d’une telle cascade de séismes auraient été limogés, mais l’univers paradoxal de la bourse et de la finance échappe avec cynisme à toutes les règles ! Blythe Masters a pris du galon et spécule aujourd’hui sur les matières premières. Après avoir contribué à la ruine d’une partie de la « middle class », cette surdouée concourt méthodiquement à la flambée internationale des prix ! À quand le prix Nobel d’économie pour couronner sa sinistre carrière et ses vertus humanistes ?!

 

Pour en savoir plus, l’épopée de Blythe Masters est contée en détail dans l’enquête que lui a consacré Pierre Jovanovic dans un ouvrage intitulé « Blythe Masters », paru aux éditions « le jardin des Livres ». Chez le même éditeur, un autre livre dénonce les exploits des banquiers : « L’or des fous », de la journaliste du « Financial Time », Gillian Tett. http://www.jovanovic.com

Oil and acrylic on canvas

 

Blythe Masters personifies by herself the excesses of international finance. This British citizen by birth, who graduated from Cambridge, has a seat on the board of the “JP Morgan” bank in New York. Well known and idolized in her professional sphere, she owes her reputation to the invention of the “Credit defaults swaps” formula. This financial product supposed to guarantee the venture capital of  the money lending banks, was going to subjugate the speculators microcosm, without anybody’s catching a glimpse of the flaw of a profitable system in a prosperous economy, but mechanically devastating in case of generalized deficiency of the creditors.

 

The bad seed was sowed, which, by a domino effect, was going to gangrene durably the world economy, when the growth fell to pieces in the United States, boosting unemployment, the consequences of which would breed the property crisis, so called “sub primes”, driving the western banks to insolvency and leading to the bourse crisis of 2008.

 

This emblematical figure of ultra-liberalism inspired me this illustrated satirical tract, where I depicted her with the features of a siren charming with her singing the financial world, with reference to Homer’s Odyssey. To symbolize the blindness of the speculating bankers, I completed the picture with another literary reference, this one with Panurge’s sheep by Rabelais. Here, Uncle Sam embodies the greedy trader dragged to drowning, in the stupid and suicidal run-up of the flock he was after for a low price. What is he carrying under his arm?

 

In an ideal world, the responsible people of such a chain of earthquakes would have been dismissed, but the paradoxical universe of bourse and finance escapes with cynicism from all the rules! Blythe Masters was promoted and speculates nowadays on raw materials. After she has contributed to the bankruptcy of a part of the “middle class”, this exceptionally gifted person works methodically towards the international prices upsurge. When will she get the Economy Nobel Prize to award an awful career and her humanistic virtues?!

Óleo y acrílico sobre lienzo

 

Blythe Masters encarna por sí sola los excesos de la finanza internacional. Esta ciudadana nacida Británica, diplomada de Cambridge, ocupa un escaño en el Consejo de Administración del banco “JP Morgan” de Nueva York. Famosa y adulada en su esfera profesional, debe su notoriedad a la invención de la fórmula de los “Credit default swaps”. Este producto financiero supuesto dar seguridad al capital-riesgo de los bancos que prestan dinero, iba a subyugar el microcosmo de los especuladores, sin que nadie pudiera ver el fallo de un sistema provechoso en una economía floreciente, pero mecánicamente devastador, en caso de deficiencia generalizada de los acreedores.

 

La semilla mala ha sido sembrada, la que, por un efecto domino, iba a gangrenar de manera duradera la economía mundial, cuando el crecimiento se hundió en Estados Unidos, acelerando el paro cuyas consecuencias iban a engendrar la crisis inmobiliaria llamada de los “sub primes”, acorralando los bancos occidentales a la quiebra y llegando a la crisis de la bolsa de 2008.

 

Este símbolo emblemático del ultra liberalismo me inspiró este libelo ilustrado en el que lo he representado con los rasgos de una sirena encantando con su canto al mundo de la finanza, con referencia a la Odisea de Homero. Para simbolizar la obcecación de los banqueros especuladores, he completado el cuadro con otra referencia literaria, la de los carneros de Panurge de Rabelais. Aquí, Uncle Sam encarna al negociante codicioso arrastrado hacia el ahogamiento, en el impulso estúpido y suicida del rebaño que deseaba a precio barato. ¿Qué lleva bajo el brazo?

 

En un mundo ideal, los responsables de tal serie de terremotos hubieran sido dimitidos, pero el universo paradójico de la bolsa y de la finanza escapa con cinismo de todas las reglas. Blythe Masters ascendió de categoría y especula hoy en día sobre las materias primas. Después de contribuir a la ruina de una parte de la “middle class”, esta persona superdotada concurre con método al alza internacional de los precios. ¿Para cuando el premio Nobel de economía para galardonar su siniestra carrera y sus virtudes humanistas?